Festival Lumière 2021 : « My son », de Christian CARION, un remake réussi à reproduire
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Christian CARION, le réalisateur, notamment, de « Joyeux Noël », oeuvre magistrale, est venu présenter son film « My son », au Pathé Bellecour, le lundi 11 octobre 2021, avec sa co-scénariste Laure IRRMAN, évoquant des souvenirs avec Thierry FRÉMAUX, le directeur de l’Institut Lumière et du Festival Lumière, le premier ayant montré ses premiers courts métrages au second, il y a désormais quelques décennies . Christian CARION a tenu à ce que James McAvoy joue le rôle d’Edmond, et celui-ci a accepté, en confiance, de ne pas connaître le scénario à l’avance, dans le cadre d’un tournage aux dimensions particulières, puisqu’il se déroula en même temps qu’une période de confinement, dans un cadre naturel et grandiose, et qu’il est le propre remake d’un autre film de Christian CARION, « Mon fils », avec Guillaume CANET.
Les premières notes et les premières images sont souvent cruciales pour l’impression première que l’on a d’un film. Dans le cas de son propre remake de « Mon fils », sobrement intitulé « My son », traduction directe de la 1ère version, de Christian CARION et Laure IRRMANN, la magie opère immédiatement, et nous prend par la main pour suivre ce thriller psycho-social entre scènes intimistes, scènes d’action, et grands paysages écossais des Highlands.
Sans le filet d’un scénario connu à l’avance, les acteurs improvisent au fil des situations proposées et des interactions, elles aussi improvisées, avec les autres acteurs, créant une atmosphère très brute et directe, découpée au scalpel.
Edmond Murray, joué par James McAvoy, rejoint sa terre des Highlands, pour aider son ex-épouse (Claire Foy) à faire face à la disparition soudaine de leur fils, et aussi pour chercher celui-ci. Un commissaire local informe rapidement Edmond qu’il est dessaisi du dossier par les plus hautes autorités policières au profit d’une unité basée à Londres, et qu’il pressent que ce dossier est très sensible. Il avertit aussi Edmond que son téléphone est sur écoute, et qu’il est donc préférable qu’il ne s’en serve pas. Une sorte de mystère plane sur la profession d’Edmond, qui n’est pas explicitement mentionnée. Il réagit de manière très musclée, et la première victime de son courroux est le compagnon de son ex-épouse, qu’il soupçonne du pire, et qui fait les frais de ces soupçons : 2 côtes brisées et une hanche déboitée. Cette efficacité au combat ajoute au mystère sur les activités professionnelles réelles d’Edmond, qui récupère le téléphone portable du compagnon de son ex-épouse, et le fouille. En scrutant des vidéos, il trouve ce qu’il considère être des indices. Sachant qu’il ne peut réellement compter sur l’aide de la police locale, et peut-être encore moins, sur celle de l’unité londonienne affectée au dossier, il se lance seul dans l’exploitation du premier indice qu’il trouve, avec une efficacité redoutable et une maîtrise technique impressionnantes.
Film sobre, réalisé pendant une des périodes de confinement de 2020, « My son » propose une incursion solide et déterminée en territoire ennemi… Nous attendons impatiemment un 2ème remake en Italie ou en Allemagne.

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